NU Hommes … Être homme aujourd’hui

Notre Masculin

Je m’intéresse à une réévaluation de ce que c’est « être un homme » depuis que j’ai commencé à trouver des livres, rares à ce sujet dans les années 80. Grâce à ces lectures, j’ai découvert un autre rapport à mon corps et j’ai repris mes responsabilités dans le couple.

Comprendre ce que c’est « être un homme », c’est aussi comprendre ce que ça veut dire « être une femme » car le complémentarité masculin/féminin est en chacun.e de nous.

Stages et cercles avec des hommes, et aussi avec des femmes, m’ont permis d’approfondir mon regard depuis toutes ces années. J’ai été et je suis toujours touché par la profonde guérison bienfaisante que je retrouve dans ces espaces sécurisés de confiance et de fraternité.  

Continuer à explorer notre humanité ensemble… Oser s’ouvrir et parler vrai de ce que nous sentons et ressentons, aborder des sujets que nous n’avons pas pu aborder avec d’autres personnes auparavant, c’est ce que je vous propose…

Je crée des espaces sécurisés où chacun peut parler vrai. Je suis garant que cet espace soit au service de chacun pour retrouver et partager des perles et étincelles, ensemble.

Mon Expérience:

Dans les années 80s j’acheté le livre « Iron John » (L’homme Sauvage et l’enfant) par Robert Bly dès sa sortie. Ce livre est depuis devenu un des piliers du mouvement du renouveau masculin ainsi que les livres « Père Manquant, fils manqué » de Guy Corneau et « King. Warrior, Magician, Lover » de Robert Moore et Douglas Gillette qui sont aussi sorties à la même époque. Il y avait peu de livres sur ce sujet à l’époque donc j’étais ravi de découvrir ce nouveau regard. J’étais père de famille avec mes quatre enfants donc je n’avais pas trop le temps pour faire des stages mais la germe était bien planté. Le temps passe. C’est seulement en 2019 que j’ai crée mon premier cercle d’hommes avec un ami. Nous avons crée notre propre feuille de route. Ce fut une belle expérience et le cercle continue aujourd’hui. Un autre ami m’a invité dans un cercle qu’il crée lui même avec un autre ami à la même époque. « Une belle synchronicité » je lui dis, car je voulais aussi lui inviter à rejoindre le mien ! Cet autre cercle fleurit toujours, notamment avec quelques séjours mémorables en montagnes. J’ai aussi fait divers stages. Je vous recommande vivement le stage « au cœur du Masculin » avec Jérome Lavens, Jean Luc Champougny et Jean Philippe Ruette, qui se passe au Domaine du Taillé en Ardèche (prochaine édition du vendredi 17 mai 2024, 16:00 – mercredi 22 mai 2024, 16:00 Lien ici). Et puis il y a le MKP https://mkpfrance.org/ où j’ai fait mon initiation en 2021. Un chemin qui s’inspire de trois mots : responsabilité, engagement et intégrité. Cette initiation était l’inspiration de Bill Kauth, Ron Hering et Rich Tosi aux États Unis dans les années 80s, à la suite de la lecture de Robert Bly et ces autres auteurs, suivant le constat qu’il nous manquait à nous, les hommes, un véritable rite de passage pour devenir adulte. L’initiation n’est qu’un début, la porte d’entrée vers un nouveau monde de responsabilité engagée avec d’autres hommes. Mon parcours est riche et je remercie et honore tous les hommes sur ce chemin qui m’ont permit de devenir l’homme que je suis aujourd’hui: un homme plus lumineux et aligné, ancrée et connecté avec ma partie douce et vulnérable.

Que cherche un homme dans la vie ? 

La réussite, la réalisation de ses ambitions, vivre ses rêves, accomplir des défis…

Souvent les hommes suivent les traces qui leur sont données par leurs aptitudes, leurs histoires d’enfance, de passion, d’amour, d’obligation, de nécessité… sans s’arrêter pour se demander « suis-je bien là où je veux être ? Quel est le sens de ma vie ? Qu’est-ce que je veux faire de ce temps qui m’est donné ? »

C’est quoi « réussir sa vie » ? Avoir des diplômes, un bon poste, une femme et des enfants, une belle maison avec une piscine ?

Nous mesurons tout cela avec la tête en nous comparant avec d’autres hommes et avec les normes de notre société. C’est comme ça que nous avons appris. Mais, le cœur et le corps ont aussi leur mot à dire. Si seulement on prenait le temps de les écouter.

Je vous propose de venir écouter cette résonance subtile de notre cœur et notre corps avec d’autres hommes, dans un espace dédié. Cela ouvre à un regard intérieur et indépendant, qui nous permet de nous réapproprier notre souveraineté, pour choisir notre direction de vie avec courage, conscience et détermination. 

Bien sûr, cela prend du temps, nous oblige à nous confronter avec nous-mêmes, à regarder nos ombres, à oser dire notre vérité et à oser des choix qui vont parfois à l’encontre de ce que nous pensions être bon pour nous. Mais grâce à ce travail, il est possible de se relever dans notre joie d’être homme, père, mari, amant, fier et aligné, et ça c’est une sacrée réussite ! 

Texte écrit Décembre 2024:

Je suis un homme !

Qu’est-ce que ça veut dire ? Comment puis-je savoir que je suis un homme ?

Je reviens tout juste d’une grande aventure. Je me suis lancé le défi de gravir une montagne de 6189 mètres au Népal pour ma soixantième année. Est-ce que ça fait de moi un homme ? Non, bien sûr que non ; il y avait aussi beaucoup de femmes qui gravissaient cette montagne…

Cet été, j’ai géré et réalisé de nombreux travaux d’entretien et de rénovation pour notre maison : creusé des tranchées, monté des échafaudages, travaillé en hauteur, attaché avec un harnais, déblayé de grandes quantités de déchets verts,… est-ce que ça fait de moi un homme ? Bien sûr, mon physique me donne une grande force pour faire cela, mais visiblement ce n’est pas une activité exclusivement masculine…

Suis-je un homme parce que j’ai appris à naviguer avec conscience sur le terrain que me révèlent mes émotions ? Non, homme ou femme, c’est évidemment une qualité humaine…

Suis-je un homme parce que j’ai réussi à me relever et retrouver goût à la vie après être descendu dans les profondeurs du désespoir à la suite d’une perte tragique ? Non, c’est simplement « humain » aussi…

Suis-je un homme parce que j’ai appris à être attentif à mon cœur tout en restant à l’écoute de mes pensées et aussi des invitations subtiles de mon corps ; non plus, C’est encore une autre qualité humaine…

Et ainsi de suite…

Définir la spécificité de ce que signifie être « un homme » est devenu de plus en plus difficile à une époque où les frontières entre les genres s’estompent et où certains passent même d’une existence sexuelle à une autre…

Et pourtant, il y a clairement quelque chose qui définit le masculin du féminin, et oui, cette ligne de démarcation existe en nous tous, peut-être est-elle définie plus clairement et plus librement par le concept de « yin et yang » exprimé par le Tao…

Texte qui explique mon parcours et mes raisons de faire une « pause » sur cet activité :

Attirer les hommes vers un travail spécifiquement masculin n’est pas facile. J’écris des textes pour tenter de communiquer le sentiment d’amour et de fraternité que m’apporte le partage en groupe d’hommes. J’essaie d’illustrer la nécessité de ce travail et le sentiment de libération intérieure qu’il peut apporter. Mais nous savons tous que l’expérience est souvent difficile à mettre en mots et que la « vraie » motivation vient de l’intérieur.

Je n’ai pas eu beaucoup de succès. Au cours des deux dernières années, j’ai organisé une douzaine d’ateliers pour hommes et j’ai continué à participer et à animer des cercles d’hommes. Cependant, malgré l’enthousiasme d’un très petit nombre d’hommes, j’ai vu diminuer l’intérêt pour ce travail. Ce n’est pas seulement le cas pour moi ; c’est général. Beaucoup de mes amis masculins qui organisent le même travail semblent être confrontés au même problème : de moins en moins d’hommes se présentent ! Pour le dernier samedi que j’ai organisé en octobre, je pensais avoir écrit un bon texte et j’espérais attirer beaucoup de nouveaux hommes. J’avais deux personnes inscrites et j’ai dû annuler pour des raisons personnelles. Encore et encore, j’entends d’autres animateurs déplorer l’absence de participants à leurs ateliers…

Pourquoi est-ce ainsi ? Il peut y avoir plusieurs raisons ; financières, sociétales, existentielles… J’observe que beaucoup d’hommes ne voient pas la nécessité d’un tel travail, certains le considèrent même plus adapté aux femmes. Bien sûr, la peur est aussi un obstacle. Se connecter avec les secrets cachés de sa vulnérabilité, demande du courage. Choisir de ne pas regarder peut sembler tellement plus facile !

Quoi qu’il en soit, il y a de nombreuses raisons à cette faible activité dans les groupes d’hommes, sans parler des défis réels auxquels nous devons faire face lorsque nous faisons le travail : accompagner des hommes avec des années de colère refoulée, et/ou une tristesse profonde qui fait si mal, qu’il faut des semaines/mois de douceur et soins affectueux pour accueillir, accepter, transformer…

J’ai le sentiment qu’il est temps de me concentrer davantage sur mes activités qui fonctionnent : ateliers de pardon, ateliers de constellation, activités créatives, travaux de transformation en forêt et en montagne (avec hommes et femmes) …

J’espère que le travail des hommes pourra continuer et se développer d’une manière nouvelle et différente, mais j’ai envie de mettre de côté mes efforts pour le développer pendant un moment…

À suivre… ce n’est pas fini…

Avec amour et appréciation pour tous les hommes qui cherchent profondément à se comprendre et à s’ouvrir à l’amour infini dans leur cœur….


« Ce que la chenille appelle la fin du monde, le Maître l’appelle un papillon. »

Richard Bach